Réintégration des clivages sensoriels et endurance sportive

Réintégration des clivages sensoriels et endurance sportive
(par Fabrice Buhagiar)

Cette étude de cas est extraite des recherches en cours
dans le cadre d’un mémoire de fin de formation en
Adaptogenèse(R). L’hypothèse de départ est : «peut-on
améliorer l’endurance et la récupération grâce à la
réintégration des clivages sensoriels ?». Nous
rapportons ici le résultat des tests et corrections
effectués sur 2 individus pratiquant la course à pied.
Les clivages perturbent la perception du
schéma corporel

Le concept de « clivage » est un concept propre à
l’Adaptogenèse(R), qui a un impact-clé sur le schéma
corporel et donc la posture.

Le schéma corporel est la sensation/perception que
nous avons de notre corps. Il regroupe les sensations
corporelles internes et celles qui naissent de
l’interaction avec le monde du dehors. La conscience
de notre corps est aussi celle de notre posture dans
l’espace. Elle constitue donc un facteur de régulation
posturale.

Or, chez la plupart des personnes, cette perception du
schéma corporel est perturbée par ce que
l’Adaptogenèse(R) nomme un « clivage sensoriel ». Ce
clivage se met en place en général après 7 ans. Il
serait principalement dû à un manque de stimulation
des récepteurs plantaires, suite au port de chaussures.

 

 

Le clivage peut être défini comme une barrière, une
opposition entre deux parties du corps. La personne ne
parvient pas à construire une perception unifiée de son
schéma corporel, qui se trouve « clivé » en deux.

 

Chez chaque individu, on retrouve un des 5 clivages
de base suivants : tronc/membre, droite/gauche,
avant/arrière, tête/corps, ou le clivage ceinture.

 

En empêchant l’intégration du schéma corporel, le
clivage a bien sûr un impact sur la posture.

 

L’intérêt de libérer les clivages chez des
sportifs d’endurance : les cas de F.D et N.M

 

Dans les sports d’endurance, comme dans tous les
sports, une mauvaise posture peut être à l’origine de
certaines douleurs et tensions musculaires. Ces
tensions vont jouer sur la capacité d’endurance, ainsi
que sur la durée du temps de récupération.

 

Les deux cas présentés dans cet article sont ceux de
F. D. et N. M.
F. D. est professeur de sport et également entraîneur
d’athlétisme en club. Il est plutôt spécialisé dans la
course de demi-fond de type 10 km.
N. M. est une coureuse amatrice qui s’est spécialisée
dans la course de fond de type marathon (42,195 km).
Le but de l’expérience est de faire faire à chacun une
course avant et après la procédure de correction des
clivages, afin de constater une éventuelle amélioration
de la vitesse, de la posture, une meilleure tenue de
rythme, ou toute autre amélioration physique.
Cas de F.D. (clivage avant/arrière) : meilleure
posture et plus grand confort de course
Dans le cas de F. D., le test musculaire fait apparaître
un clivage «avant/arrière».
Avant la séance d’équilibration, un premier test de
course est effectué sur une distance de 3000 mètres, à
90% de la Vitesse Maximale Aérobie (effort violent
sur une courte distance). Le temps à l’arrivée est de
9,48 minutes. Sur le dernier tour de piste, nous avons
pu constater, au niveau de la posture, un enfoncement
du cou dans les épaules traduisant un état d’hypoxie et
de contrainte physique en fin de course, lorsque
l’effort demandé est à son maximum. Le testé nous le
dit lui-même : « Cela m’arrive à chaque course, j’ai la
tête dans les épaules et je suis crispé sur la fin ».

 

Deux jours seulement après la procédure de correction
du clivage, la seconde course a lieu. A l’arrivée, le
temps reste inchangé (9,48 minutes). Toutefois, nous
avons pu observer une nette amélioration de la posture
: en fin de course, le testé est arrivé avec les épaules
totalement dégagées, sans l’effet d’hypoxie observé
lors de la première course. De plus, le coureur nous a
donné un élément très
important au niveau du ressenti
physique et musculaire : « je
n’ai pas pu courir plus vite,
mais j’aurais facilement pu
faire un tour de plus à la même
allure, car je me suis senti
relâché au niveau musculaire,
alors qu’à la première course je
n’en pouvais plus, j’avais tout
donné sur la fin ».
Grâce à ces données, nous
avons décidé de faire un test
sur une plus longue distance

Cas de N.M. (clivage tête/corps) : 30 min de
gagné sur le temps de course !
N. M. est coureuse amatrice de marathon. Son
meilleur temps est de 4h26 (marathon de Paris). Pour
son prochain marathon, elle s’entraîne spécifiquement
pour atteindre les 4h.
Lors de ses entraînements, elle nous indique ressentir
une fatigue musculaire à partir de 1h30 de course :
«j’ai les muscles des cuisses et les mollets qui tirent ».
La procédure de correction fait apparaître un clivage
«tête / corps».
Après la séance d’équilibration, dès le premier
entraînement sur 25 km, la personne testée ressent
plus de confort au niveau musculaire, et nous affirme
après la course : « je n’ai ressenti aucune douleur dans
les cuisses, et je n’ai pas l’impression d’avoir couru un
semi-marathon ». De plus, nous avons pu constater
une légère augmentation de la vitesse, de l’ordre de
0,5 à 1 km/h par rapport à son plan d’entraînement. La
coureuse nous dit : « j’ai dû freiner volontairement ma
vitesse car j’allais trop vite ».
Le marathon a lieu un mois après la procédure de
correction.
Le temps à l’arrivée est de 3h56, soit 30 minutes de
moins que son record personnel, et 4 minutes de
moins que l’objectif.
La coureuse n’a pas ressenti le besoin de s’arrêter aux
ravitaillements. Elle déclare : « j’ai pu garder le
rythme sans difficulté, et j’ai eu la posture bien droite.
J’ai vraiment ressenti un bénéfice par rapport aux
autres courses ».
Des résultats plus qu’encourageants sur
l’endurance et la récupération
L’analyse de ces résultats nous encourage à tester
d’autres sportifs, et cela dans des disciplines
différentes. Dans les deux cas précédemment décrits,
nous constatons que la correction des clivages permet
un relâchement musculaire à l’effort, et donc contribue
à améliorer les performances d’endurance et de
récupération physique. (F.B.)
(* Les tests et procédures décrites ici ne constituent ni un
diagnostic médical ni un traitement. Elles ne remplacent en
rien la consultation d’un médecin)

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